Depuis que j'ai ce livre entre les mains, depuis que j'ai lu le résumé et les premières pages, j'ai envie de t'en parler. Mais chaque fois je commence à écrire les premières lignes de cet article, et rien ne sort. Je voulais un article bien construit, sur tout ce que j'ai retenu et que je retiens encore sur ce livre que je lis avec parcimonie. Je tente d'encrer chaque mot, chaque phrase, chaque conseil, car ce livre me fait énormément réfléchir sur tout ce que j'ai pu apprendre jusque maintenant. Mais je dois bien t'avouer que je ne sais pas par où commencer car comme pour toutes ces choses qui ont été une révélation pour moi, je n'arrive pas à en parler. Surement car je voudrais pouvoir te convaincre de rejoindre mon clan et que je serai si déçue de ne pas y arriver.
Je pèse mes mots quand je dis que le Dr Zermati a changé ma vie ces dernières semaines avec son bouquin "Maigrir sans régime". Pour tout te dire, je trouve que le titre ne rend pas du tout honneur à son livre, qui pour moi, est une méthode qui t'apprend tout sauf t'apprendre à maigrir. Du moins c'est la perception que j'en ai. Sans doute que chacun peut comprendre ce livre à sa façon, moi ce que je comprends c'est plutôt "Apprendre à se réconcilier avec la nourriture" et c'est exactement CA dont j'avais besoin.
Ce n'est pas nouveau, je t'en ai déjà parlé plus d'une fois, et à travers nombreuses de mes lignes, on peut facilement comprendre que je ne suis pas toujours bien dans mon corps. Ma tête n'a pas vraiment de problème majeur, mon corps oui. Je ne vais pas aller dans l'extrême et te dire que je l'ai maltraité. Je ne suis pas passé de +10 à -10 dans des laps de temps courts, mais je suis de celle qui ce sont déjà affamées pour rentrer dans les critères de beauté, ou tout simplement pour rentrer dans un jeans avec un chiffre qui commence par 3 (chose que je n'ai jamais pu faire). Les régimes je les ai tous essayés: la soupe au chou, le régime miel, les 1000 calories, weight watchers, dukan. Ils ont tous fonctionné. Vraiment. A chaque fois je perdais le poids voulu. Mais je le reprenais aussi sans jamais vraiment m'en rendre compte.
Ce que j'ai compris en lisant la "méthode Zermati" c'est que, ce que je n'avais encore jamais essayé jusque là, c'était d'être en paix avec les aliments. Les fameux aliments interdits. Les "tu ne peux pas manger ça", "tu ne peux pas associer ça", "tu ne peux pas manger après telle heure", "tu peux manger à volonté telle chose",...etc, etc,... Le livre décrit en détail toutes ces idées qu'on nous met dans la tête dès notre plus jeune âge. Toutes ces idées que je m'étais construites à travers tous les régimes que j'avais pu faire, les "on-dit", les règles de bienséance ou d'éducation.
Ce que je commence à comprendre maintenant, et je l'ai déjà esquissé dans mon précédent article, c'est que j'ai reçu à ma naissance, un code génétique. Tout un tas de données qui font que je suis "moi". Je suis petite (1m63), brune, avec des petits cheveux fins, des grands yeux bruns, et je pèse 63 kilos. Autrement dit, j'ai un IMC de 23.7. A 12 ans, j'avais un IMC de 22.5. A 18 ans, de 23. J'ai donc toujours été "en bonne santé". J'ai flirté avec la balance, sans jamais vraiment pouvoir descendre bas et m'y tenir. Trop de contrainte, trop d'efforts et chaque fois, je me flagellais, mettant ça sur le dos d'un énième échec. Je comprends maintenant que ce n'étaient pas des échecs, c'était mon corps qui voulait être lui. Juste lui. Comme la nature l'avait créée. Que tout naturellement, il revenait là où il se sentait bien confortable. Si je l'avais laissé parlé, peut être même qu'il serait resté ainsi. Peut être même que ma tête l'aurait suivi, et qu'à deux, ils auraient été plutôt heureux.
J'ai encore un énorme chemin à faire, à commencer par terminer de lire ce livre, et garder toutes ces bonnes résolutions en tête: manger quand j'ai faim, ne pas m'interdire d'aliments, ne pas tomber dans des excès, ne pas manger sous l'effet de la colère, du stress ou de la joie. Manger parce que j'ai faim, parce que c'est bon. Prendre mon temps, savourer. Arrêter de me culpabiliser à chaque bouchée. Arrêter de me frustrer et d'agir comme si chaque aliment était le dernier. Retrouver de la paix face à tout ça.
Parce que finalement c'est de ça qu'il s'agit, être en paix. Avec soi même, avec les autres et avec toutes ces choses qui font de toi, ce que tu es.
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